L'intérêt des pièces d'or de 20 et 100 pésètes Alphonso XIII
Les pièces d’or de 20 et 100 pésètes d’Alphonso XIII ont été fabriquées à partir de 1889, pour les premières, et 1897, pour les secondes. Ces produits ont un facteur d’authenticité propre qui les rend vraiment exceptionnelles. En effet, ces pièces d’or portent l’écusson de la Maison des Bourbons, à l'instar de celles à l'effigie d’Alphonso XII. Ce signe si particulier est les armoiries d’Espagne qui sont situées au revers de toutes les pièces, à l’exception de celles de 25 centimes de nickel de 1925 et 1927.
Notons, que les pièces d’or d’Alphonso XIII ont une forme ovale et des blasons constitués de trois fleurs de lys qui n’ont subi aucun changement, que ce soit lors des frappes en or ou en argent. Cependant, il faut noter quelques variations, notamment au niveau du fond d’azur émail, représenté par des lignes horizontales en relief. En effet, le nombre de lignes a évolué en fonction de la valeur faciale, le métal utilisé ainsi que la date des pièces concernées. Ces différences n'avaient pas un but seulement esthétiques, c'était une solution astucieuse pour enrayer le travail des faux monnayeurs de l’époque qui avaient alors bien plus de mal à produire les tocs. En effet, tout l'art de frapper ces pièces en or résidait dans la division de la minuscule superficie du fond de l’écusson avec son nombre exact de lignes. Chaque type de pièces ayant un nombre exact de lignes horizontales, formant le fond de l’écusson, c’est en distinguant cette particularité qu’il était possible de déterminer si la pièce d’or d’Alphonso XIII était fausse ou originale.
Cette identification des pièces d’or de 20 pésètes et de 100 pésètes Alphonso XIII est d’ailleurs toujours valide de nos jours. Ainsi, au moment de l’achat de ces pièces d’or, il est de rigueur de bien vérifier chaque détail avec une grande minutie. Il est intéressant de savoir que les pièces d’or de 20 et de 100 pésètes possèdent également des marques de garantie. A l’époque, la qualité des pièces d’or fabriquées était validée par quatorze fonctionnaires du Musée de la Monnaie. Ces derniers devaient alors endosser toutes les responsabilités que leur incombait la garantie de la qualité des pièces d’or d’Alphonso XIII. C’est ainsi qu’ils signaient de leurs initiales chacun des produits passés entre leurs mains. Aussi, il était de leur devoir de certifier le titre, la bonne loi, l’art ainsi que l’exactitude du poids de toutes les pièces d’or mises en circulation sous le règne d’Alphonso XIII. Ce mode de production est l'un des gages de la qualité des pièces.
D'ailleurs, aujourd'hui encore, l’achat de pièces d’or d’Alphonso XIII est un investissement pérenne au regard de la qualité de la production et son organisation. En effet, avec un tel bien, on sait que la teneur en or est exacte et que la capitalisation est sécuritaire. De plus, des graveurs attitrés ont été spécialement en charge des portraits du roi Alphonso XIII émis sur les pièces en or. Le premier était Gregorio Sellán Gonzalez, en charge des deux premiers connus sous le nom de pelón (chauve) et de bucles (boucles). Par la suite, la gravure fut confiée à Bartolomé Maura. C'est notamment à lui que l'on doit la pièce d’or de 20 pésètes (1899). Maura tira également la rizo (bouclette) et la cadete (cadet). L’émission des pièces d’or d’Alphonso XIII de 1890 a été prolongée jusqu’en 1892 en gardant le type pelón. Ce fut seulement vers la fin de l’année que le nouveau modèle bucles a été utilisé.
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