Vendre de l'or : pourquoi l’État est intéressé ?
Vendre de l’or constitue une solution qui peut aider la banque de France à se recapitaliser. Voilà essentiellement pourquoi l’État voudrait aller dans ce sens. L’Europe toute entière ne cesse de songer à des solutions qui puissent résoudre au mieux la situation de la zone euro actuellement.
Rstructuration de dette : Pertes importantes à prévoir
La nouvelle restructuration de la dette envisagée va pourtant contraindre la banque de France ainsi que le BCE ou Banque Centrale Européenne à se recapitaliser. Elle suppose effectivement d’importantes pertes pour ces banques, tout comme pour les banques centrales nationales. Cela est pourtant essentiel pour faire baisser l’endettement de la Grèce et maintenir ce pays au sein de la zone euro. Cette réduction de la dette grecque pourrait pourtant aller jusqu’à près de 100 milliards d’euros ou du moins à 70 milliards.
Vendre de l'or : La solution pour la Banque de France ?
Aussi, vendre de l’or peut être une solution pour la banque de France. Il faut dire que le montant total des créances sur la Grèce est évalué entre 220 et 230 milliards d’euros, lequel comprend les prêts bilatéraux consentis par les États européens à Athènes. Ces banques centrales détiennent d’importantes quantités de titres grecs. La plupart ont été acquis dans le cadre du Securities Markets Programme ou SMP. Ils ont été accordés avec des taux d’intérêts assez élevés. Aussi, les banques nationales sont tenues, tout comme la BCE, de tolérer la décote de 30% sur les obligations grecques dont elles disposent pour rendre effective cette restructuration. Le premier plan de restructuration a déjà prévu que la banque de France reverse à la Grèce les intérêts qu’elle a pu recueillir avec les obligations souveraines de ce pays. Cela équivaut à 754 millions d’euros et ce ne sera sans doute pas facile de les réunir. D’où cette perspective pour l’État français de vendre de l’or.
Certes, la BCE n’a pas émis de commentaires et encore moins de pistes de réflexion en ce qui concerne cette restructuration. Cependant, quelques hauts responsables européens estiment que les banques centrales de Chypre et de Malte ainsi que la Banque de France pourraient très bien figurer au premier rang. Ce sont effectivement les plus exposées à la dette publique de la Grèce. Elles auraient sans doute besoin de recapitalisation afin de compenser les pertes engendrées par une telle décote sur les obligations qui sont en leur possession. Voilà pourquoi certaines songent réellement à vendre de l’or pour une meilleure compensation.
C’est le cas de la France mais rien n’est moins sûr. D’ailleurs, au temps de la présidence de Nicolas Sarkozy, une députée UMP des Bouches-du-Rhône a déjà déposée, à l’époque, une proposition de loi qui puisse réglementer le commerce des métaux précieux et de l’or de manière plus stricte, mais au niveau des investisseurs et des particuliers. Les mesures envisagées dans cette loi comprenaient l’obligation pour les commerçants d’avoir un agrément préfectoral et la signature d’un contrat entre le vendeur et l’acheteur au moment de l’achat ou de la vente de métaux précieux. Des pièces justificatives telles qu’un justificatif de domicile, une attestation sur l’honneur en ce qui concerne l’origine de l’or ainsi qu’un certificat d’authenticité et de propriété sont également requis selon la requête de cette députée. Un registre national des transactions a même été prévu par cette loi pour mieux suivre les ventes.
Acheter et vendre de l’or seraient ainsi mieux réglementés. Mais qu’en est-t-il au niveau du gouvernement et de la Banque de France ?