La valeur des pièces d’or se détermine en fonction des primes

La valeur des pièces d’or peut aussi s’apprécier suivant leurs primes. Il s’agit globalement de la différence entre le prix réel d’une pièce d’or sur le marché et le prix de cette même pièce compte tenu de sa teneur en or. En d’autres termes, c’est l’écart entre la valeur de cotation de cette pièce et le prix de l’or pur qu’elle contient.

A titre d’exemple, si un kilo d’or vaut 42 780 euros à un certain moment, compte tenu donc du cours de l’or, l’on peut calculer le prix d’une pièce de 20 francs napoléon suivant son poids qui est de 5,806 grammes. D’après le calcul, ce prix doit être de 248,38 euros en principe. Et pourtant, au même moment, le prix de vente moyen de cette pièce vaut 292 euros. Et 292 euros moins 248,38 euros donne une différence de 43,62 euros. En fait, la prime de cette pièce à ce moment là était de 17,56% environ. Plusieurs paramètres entrent en jeu dans la quantification de cette prime. Le tout premier n’est autre que la pièce en elle-même.

Il faut donc avant tout l’identifier et la connaître car les primes diffèrent d’une pièce à une autre. Ensuite, il faut considérer la qualité de la pièce. Si celle-ci n’a ni éraflure importante, ni coup apparent, ni même des rayures causées par un frottement ou un nettoyage, elle sera associée à une prime positive. Même le lustrage d’une pièce ne peut valoriser davantage cette prime, bien au contraire. Les acheteurs apprécient plus les pièces d’or pour leur patine d’origine que pour leur propreté apparente. Outre la qualité, l’ancienneté de la pièce est également déterminante dans la fixation de sa prime. Plus une pièce est ancienne, plus elle a de la valeur aux yeux des gens. Une pièce plus récente ne manque pas toujours à tout le monde, tandis que les pièces anciennes sont témoins de l’histoire. Voilà pourquoi elles acquièrent automatiquement une valeur subjective. Encore faut-il qu’elles aient une qualité tolérable. Et enfin, la rareté d’une pièce compte aussi. Les gens ne vont pas dépenser une petite fortune pour acheter des pièces d’or qu’ils peuvent trouver un peu partout.

A l’inverse, ils sont souvent disposés à payer le prix fort, surtout ceux qui sont collectionneurs, pour détenir des pièces en voie de disparition ou qui n’ont été frappées que sous quelques exemplaires. Et enfin, la prime peut aussi être fixée suivant le marché et l’état de l’offre et de la demande. Si certaines pièces manquent à l’appel au niveau de l’offre, leurs prix monteront vite en flèche car l’offre ne suivra pas la demande. Mais il faut faire attention, au fil du temps, la donne peut changer. Les offreurs seront plus nombreux que les demandeurs et les prix baisseront aussitôt. Pour mieux évaluer la prime, d’une pièce d’or, mieux vaut se référer à la cotation du CPoR Devises.

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